Si on jugeait le travail d’un développeur comme celui d’un graphiste (réponse à Kek)

Coucou les lapinous !

J’ai lu aujourd’hui la dernière note de Kek, qui parle de l’ingratitude du métier de développeur.
Certes. Je suis complètement d’accord avec tout ce qui est dit.
Cependant, le métier de graphiste a aussi son revers de la médaille :
Quand le design plait à tout le monde, tout va bien, mais c’est évidemment rarement le cas… J’ai donc essayé de transposer certaines problématiques dans la vie du graphiste au métier de développeur…
:3

EDIT : Je vois que le sujet est controversé… Voici donc quelques précisions :
Je pense que je me suis mal exprimée dans mon strip ; voici ce que je souhaitais réellement mettre en parallèle :
Le travail des graphistes est toujours soumis à l’avis de « tout le monde et n’importe qui ». Ce qui parait logique dans un premier temps car, étant un travail visuel, tout le monde est capable de donner son avis. Oui, mais, est-ce normal ? J’ai évidemment envie de répondre « non ». En tant que graphiste, on a appris des règles d’ergonomie, de placement, de choix de couleurs… On suit évidemment les tendances du moment, on fait de la veille… Globalement, dans une créa, pas grand chose n’est fait au hasard. La principale contrainte étant de répondre à la demande initiale. Or, quand le travail final est présenté à X personnes, ces personnes perdent souvent de vue la demande initiale, et ont tendance à se baser sur leur ressenti personnel (ex : j’aime pas le bleu). Un client m’a demandé tout récemment, parmi la planche de logos que je leur avais envoyé, lequel je préférais. Je leur ai répondu que c’était une question difficile, mais ce qui était encore plus difficile, c’est de ne pas choisir celui qui plait le plus mais celui qui convient le plus. Et de ne pas perdre cet objectif là. C’est pour cette raison que je ne pense pas que ça soit une bonne idée de demander l’avis à tout le monde sur une créa.
J’espère que c’est plus clair ainsi, et que l’analogie se comprend mieux…
Désolée de n’avoir pas mieux expliqué le fond de ma pensée dès le début :)

Et si les développeurs étaient considérés comme les graphistes

Ca donne tout de suite moins envie, non ?
Pour avoir été webdesigner, je sais que les moments d’intégration HTML/CSS étaient des moments de relaxation par rapport aux moments de créa… plus incertains :p

 

27 papotages au sujet de « Si on jugeait le travail d’un développeur comme celui d’un graphiste (réponse à Kek) »

    • Pulupulu

      Mais oui ! Les moments de reconnaissance sont tellement rares, en réalité ;____;

  1. FrenchBarbu

    Hello, pour aller au bout du truc :

    Vous les graphistes (oui donc je suis un dev) vous êtes jugés (en bien ou en mal). Les personnes tierces (aka commerciaux et compagnie) se permettent de vous donner leurs avis/recommandations. Votre travail est reconnu.

    Dans le cas des devs, nous n’avons rien de tout ça, aucune reconnaissance, rien. Personne ne comprend notre travail.

    C’est comme si on construisait un vase et vous des fleurs. Tout le monde trouve les fleurs jolies mais sans le vase elle ne seraient pas là !! :cry:

    • Pulupulu

      C’est vrai, être développeur c’est souvent être considéré comme un extraterrestre ! Je me souviens, une fois j’ai eu le malheur de dire que l’intégration, j’aimais ça et c’était un peu une passion. J’ai eu le droit à de gros yeux écarquillés de la part du directeur financier… « ah bon, tu aimes ça ? » :(

  2. viki53

    Le développeur que je suis a du mal à comprendre l’intérêt d’un foreach à la place d’un case. :roll:

    M’enfin, les marketeux qui pensent s’y connaître en dev. c’est quand même vachement drôle à entendre !

  3. Theo

    Pour faire un rapprochement plus pertinent, il serait préférable de parler de la fonctionnalité développée plutôt que de parler de couleur de code…
    Un graphiste et un développeur ne servent pas le même objectif!

  4. RxB

    Très vrai, mais la note de kek ne l’est pas moins :)

    Je suis développeur, et personnellement je vois ça comme une symbiose…

    Sans graphiste nous ferions encore des sites comme en 1996, parce que ‘ça marche’ et qu’on est paresseux comme des pus anémiques.

    Sans développeur, il n’y aurait personne pour réaliser (tout en les vouant aux gémonies et en pestant, mais bien content quand on y est arrivés tout de même) les zoulies idées imaginées par les graphistes.

    On dépend les un des autres, et, graphistes comme dév, du travail fait par d’autres avant nous. Et les uns commme les autres avons l’impression que _notre_ boulot n’est pas apprécié, ses difficultés reconnues.

    Alors, paix sur terre ? :)

    • Pulupulu

      Complètement d’accord :)
      D’ailleurs, au cas où ça ne serait pas clair, je ne suis pas du tout en colère contre Kek, et je suis dans le fond entièrement d’accord avec ce qu’il dit dans sa note !
      Je voulais juste souligner que ce n’est pas toujours rose, le métier de graphiste ;)
      Paix, complètement ! D’ailleurs, j’adore travailler conjointement avec les développeurs :)

  5. Hugo

    Les markéteux lambda et les mecs des RH ne jugent pas les designers sur leur technique mais sur le résultat. Un développeur frontend aura a peu près les mêmes types de remarques qu’un designer en soit (sauf pour l’intégration où il peut dire « c’est le designer qui a fait ça »). Bref, j’aime bien l’idée mais ça aurait pu être jn peu plus fin :)

    • Pulupulu

      Ce que je souhaitais mettre en lumière dans ce petit strip, c’est que le travail de graphiste n’est pas toujours reconnu comme un métier qui a ses règles, et qu’on ne place pas les choses ni ne choisissons des couleurs au hasard. Hors, comme il s’agit de quelque-chose de visuel, il est a la portée de tout le monde de donner son avis sur une créa, avis qui je voulais le souligner, n’est pas forcément pertinent. Une création graphique est réalisée pour une cible en particulier, et ce n’est pas souvent pris en compte, au détriment de « je préfère le bleu » ou autres commentaire qui appartiennent au domaine de l’appreciatif.
      Dans mon expérience personnelle, j’ai pu remarquer que personne ne me disait de venir placer mon div a cet endroit plutôt qu’a un autre, donc en gros personne ne venait mettre en cause mon expertise professionnelle quand je faisais de l’intégration.
      Mais j’imagine que les expériences sont diverses et variées :)

  6. Julien

    Bien vu ! L’approche fait doucement sourire quand on est côté créa.

    « Pour avoir été webdesigner, je sais que les moments d’intégration HTML/CSS étaient des moments de relaxation par rapport aux moments de créa… plus incertains ».

    C’est marrant moi c’est pareil côté créa, l’éxé est un moment de relaxation comparé à la créa. Dès que ça devient plus technique, personne nous embête !

    • Pulupulu

      Exactement !
      En réalité, je trouve que les moments de « reconnaissance » sont trop peu nombreux par rapport à tous les retours qu’on peut avoir en amont. Du coup, l’intégration c’était tranquille.

  7. La relaxation par le code, je me sens enfin comprise <3

    • Pulupulu

      hu hu :) ça peut sembler bizarre, mais c’est tellement vrai ! enfin pour moi ça l’a été en tous cas ;)

  8. Nicolas

    Pas convaincu par l’analogie… Le code n’est jamais visible par l’utilisateur final, donc c’est évidemment complètement stupide de juger le code sur son aspect et pas le résultat final.

    C’est comme si le commercial en question demandait au graphiste des comptes sur le nom de ses calques…

    Or ce qui est critiqué (même si c’est de façon stupide) c’est le résultat final, ce qui est quand-même plus pertinent.

    • Pulupulu

      Je suis d’accord, mais si on juge par le résultat, soit le code fonctionne soit il ne fonctionne pas. La je voulais surtout appuyer sur le fait que tout le monde vient donner son appréciation personnelle sur un travail professionnel, mais je m’aperçois que je ne l’ai peut être pas bien fait comprendre :/

  9. Julien

    Bonjour,

    La comparaison ne me semble pas bonne et voilà pourquoi je pense ça :

    Dans ton travail, on ne te dit pas comment tu dois organiser tes calques, comment tu devrais mettre tes règles ou quel logiciel utiliser. Ce qui importe c’est le rendu finale.

    De la même manière le commercial n’en a rien à faire de la façon dont nous développons. Ce qui lui importe c’est ce que ça permet de faire et comment.

    Les commerciaux viennent très souvent nous voir parce qu’ils trouvent qu’on fonction du logiciel ne fait pas ce qu’ils souhaitent ou comme ils l’avaient imaginés.

    Et nous avons aussi des concierges qui nous donne leur avis pour nous dire qu’il faudrait mieux faire comme ça parce que les vrais gens aiment mieux faire de cette façon.

    • Pulupulu

      Tu as raison, mais si je voulais faire la comparaison comme tu le dis, voici ce que ça donnerait :
      - un développeur code une fonctionnalité en rapport à un besoin : ça marche / ça marche pas. c’est binaire.
      - un graphiste réalise une affiche en rapport à un besoin : en aucun cas c’est binaire. les gens vont souvent donner leur avis personnel que plutot juger en fonction du besoin.
      C’est ça que je reproche dans l’approche qu’on a envers le travail des graphistes. Par exemple, je vais réaliser un logo pour une entité précise et une cible précise ; le client va montrer le logo à ses proches et des personnes lambda qui vont seulement le dire : j’aime / j’aime pas mais sans réfléchir si le logo répond à la demande.
      Peut être que c’est plus clair ainsi :) Je l’espère en tous cas :)
      J’aimerais que le commercial juge le travail de graphiste comme le travail du développeur : est-ce que le travail graphique correspond à la cible ? est-ce que le rendu final correspond à la demande initiale ? Mais malheureusement c’est souvent sujet à l’affect. Ce que je comprends complètement car c’est impossible de ne pas avoir un avis personnel sur quelque chose de visible, mais c’est juste difficile des fois ;)

  10. Pililou

    Ralala, la dure réalité du monde de graphiste …
    L’autre jour j’ai du faire face à un truc ahurissant : lors d’un entretient d’embauche, le patron me demande de faire un essai pour voir à l’oeuvre mes compétences. Il me demande de faire une partie exé et une créa. Et là, tenez vous bien, pour la créa, il me demande de faire une refonte de logo pour une entreprise que je connais pas tout en me disant « De toute façon la seule chose que tu à besoin de savoir c’est qu’ils travaillent dans le domaine du médical ! » Me voilà donc partie pour 2h à plancher sur un logo sans veille et sans connaissance de l’entreprise (charte graphique etc.)… Le cauchemar… Tout ça pour s’entendre dire à la fin que « j’ai de belles connaissances mais sur le papier » ! grrrrr :evil:
    Je crois que même chez certain graphiste, le côté demande initiale et adéquation avec la cible est purement superflue. « FAIT UN TRUC JOLI, TU SAIS FAIRE CA ?! »… Quel triste avenir…

  11. Pililou

    J’avoue que je suis ressortie plus désorienté que venère. C’est après que la colère est venue ;-)

    • Pulupulu

      Ouais je vois ce que tu veux dire ^^. Le truc tellement hallucinant que tu sais même pas comment réagir !

  12. Youpi

    « Pour avoir été webdesigner, je sais que les moments d’intégration HTML/CSS étaient des moments de relaxation par rapport aux moments de créa… plus incertains :p »
    Sauf si le graphiste et l’intégrateur sont deux personnes différentes. Et que le graphiste n’y connaît rien en intégration… Et qu’il tient à ce que son fond léché qui pèse 2Mo soit présent au pixel près sur le site :shock: :twisted: :cry: … Alors que le site est destiné à des citoyens lambda avec un écran pourri (pas calibré) qui ne verront jamais la différence entre un vert 00f010 et un vert 00ff11…

  13. Jessica

    ;-) je crois que j’ai jamais autant ri de nos quotidiens de graphiste !!

  14. Dimitri

    Sympa l’article.

    La chance que l’on a est que personne ne comprenant rien à ce que l’on fait, on aura jamais ce genre de critique sauf de la part d’un autre dev.

    Notre métier est certes peu reconnu mais il suffit d’expliquer avec des exemples très basiques ( faire l’analogie avec le batiment par exemple, conception, architecture, dimensionnement en fonction de la performance attendue ) et mm un commercial peut comprendre ce que l’on fait.

  15. David Touriste

    Plutôt que confronter devs vs graphistes, qui sont tous confrontés aux mêmes incompétences venues « d’en haut », m’est avis qu’il a bien plus à dire sur les décideurs dans ce petit monde ;)

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